Salut !

Cette semaine, explorons l'engouement parfois déroutant du Bullet Journaling. Est-ce vraiment la clé de l'organisation ultime ou juste une autre manière de remplir nos journées avec des listes de tâches que personne, pas même nous, n'a vraiment envie de faire ?

Sur le papier, c'est le rêve de tout amateur de contrôle : un carnet où chaque aspect de votre existence peut être catalogué, contrôlé et colorié. Mais creusons un peu. Est-ce vraiment un outil d'organisation, ou juste une belle manière de procrastiner en beauté ?

Regardez autour de vous, ou même sur Instagram — ce haut lieu de la "productivité" stylisée. Vous verrez des pages débordantes de trackers de sommeil, de compteurs d'eau bu, de listes de films à regarder. Ça ressemble moins à de l'organisation et plus à une tentative désespérée de donner un sens à notre quotidien en le décorant de petits dessins et de stickers. Est-ce qu'on essaie de mettre de l'ordre dans notre vie, ou juste de la remplir avec encore plus de choses à faire pour éviter de faire ce qui compte vraiment ?

Pire encore, cette obsession pour la planification micro-gestionnaire peut se transformer en une forme de paralysie. Chaque activité, aussi mineure soit-elle, devient une tâche à planifier, à optimiser, à rayer. Et chaque tâche non réalisée devient une source d'anxiété supplémentaire. Le Bullet Journal, vendu comme un outil de libération, se transforme alors en chaînes qui nous lient à une routine auto-infligée de minutie inutile.

Et soyons réels : combien d'entre nous passent plus de temps à préparer leur journal qu'à réellement exécuter ce qui y est écrit ? C'est un cycle de productivité de façade, où l'apparence de l'ordre masque un manque d'action véritable. On se sent occupé, mais au fond, on est juste occupé à être occupé.

N'est-ce pas ironique que dans une tentative de simplifier notre vie, nous l'ayons compliquée avec un arsenal de symboles, de couleurs et de listes qui nécessitent leur propre guide de déchiffrage ?

Cette semaine, défie-toi de vivre sans ton Bullet Journal. Laisse de côté les listes, ignore les rappels et regarde si tu peux toujours fonctionner, voire même mieux fonctionner. Peut-être découvriras-tu que moins de planification peut signifier plus de vivre.

As-tu une expérience où ton obsession de la planification t'a effectivement éloigné de tes objectifs ? Partage tes anecdotes et ce que tu as appris en répondant à cet email. Tes histoires pourraient nous aider à démystifier le vrai coût de notre addiction à la productivité.